Ethique et intégrité : une cohérence parfois difficile
Dans un contexte où la marque employeur et l’expérience collaborateurs connaissent un impact croissant sur les entreprises et sur leurs stratégies, l’exigence éthique fleurit dans les discours sans toujours correspondre à une véritable intégrité pratique. Il ne s’agit pas là d’un jugement de valeur ou d’une critique facile, mais de la prise de conscience d’une certaine dichotomie entre l’image que l’on veut donner… et la réalité de ce que l’on fait. La cohérence est parfois difficile à trouver entre un ensemble de principes que l’on se donne… et leur application concrète !
Le problème est que le sens du résultat, dans un environnement économique ultra-concurrentiel, se marie souvent mal avec le respect scrupuleux de toutes les règles humaines idéales et de ce qu’on pourrait appeler une « déontologie collective ». C’est pour cela que l’entreprise doit édicter des règles éthiques claires pour tous les collaborateurs, et que les dirigeants doivent s’y tenir en premier.
Le sens du « résultat », sur lequel nul ne peut aujourd’hui faire l’impasse, correspond certainement à la capacité à poursuivre un but, en manifestant la souplesse nécessaire par rapport au conformisme des règles. Mais il faut concilier la primauté donnée au but avec une vraie considération accordée aux moyens – d’abord humains –, pour ne pas en venir à justifier n’importe quoi.
La maîtrise professionnelle en étant la meilleure garantie, l'excellence vise une certaine perfection de l'action qui évite tout perfectionnisme, enlisement ou déviation du but poursuivi. Autrement dit, le sens du résultat est d’abord un « réalisme » qui met l’accent sur la conclusion d’une action, plus que sur les circonstances de son déroulé et de ses étapes. Dans ce contexte, la juste mesure des environnements et des comparaisons peut se caractériser comme un esprit de compétition, avec la part de jeu qu'il comporte ; mais il faut le vivre avec intégrité, et non « sans foi ni loi ».
Quant à l’intégrité, qui est le versant appliqué et pratique de l’éthique, elle peut se définir comme la capacité, fondée sur une référence interne à la personne (et non uniquement sur l'appréciation des autres ou la satisfaction de relations...) à dépasser les difficultés ou obstacles, et à considérer la solidité de son propre système de valeurs. Cette capacité s'affirme d’ailleurs autant en terme d'éthique personnelle que de déontologie collective, pour poursuivre sérieusement les objectifs de l'entreprise.
Il est bon, parfois, de rappeler certains fondamentaux.
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