Pourquoi le codéveloppement vous permet de prendre le pouls de votre entreprise ?

La qualité de vie au travail, n’a pas toujours existé, à en croire les anciens ! « De mon temps, entend-on, on ne se posait pas autant de questions, on allait travailler et puis c’est tout » !

Pourtant depuis quelques années, les sondages fleurissent pour indiquer les lieux où il fait bon travailler !

Les « talents » seront-ils plus fidèles à leurs entreprises s’ils y trouvent une salle de repos, un accueil bienveillant, voire un baby-foot pour les plus chanceux ?

En réalité, la qualité de vie au travail (QVT) est bien plus qu’un ensemble de nouveaux services à disposition des collaborateurs.

Le codeveloppement renforce la qualité de vie au travail

Et le codéveloppement dans tout ça ? Avant tout, c’ est une méthode de travail collaboratif basée sur l’échange de pratiques et la recherche de solutions en collectif.

En deux mots, il permet à chacun d’exposer sa problématique et de la traiter au travers d’étapes successives qui favorisent la prise de recul, le changement de regardet des solutions concrètesqu’on n’aurait pas imaginées tout seul.

Mais il permet aussi de gagner en sérénité, de renforcer les liens au sein d’un groupe, de sortir de la fameuse « solitude du manager ». Autant d’attendus pour obtenir un bon score aux sondages QVT et rendre ses collaborateurs heureux.

Le codéveloppement, c’est pas du luxe !

Toutefois le codéveloppement demande du temps ! 2h à minima par séance quand on est en présentiel. Un peu moins quand on le pratique à distance (1h30) par téléphone ou sur des plateformes conçues pour cela.

Et le temps c’est précieux… Difficile de préférer le consacrer à du partage en collectif quand on a sous les yeux une pile de dossiers à traiter et qu’on préfère avancer quitte à mettre de côté les sujets bloquants.

Les facilitateurs en codéveloppement constatent qu’il n’est pas rare que des participants annulent leur participation à la dernière minute. Ou que d’autres viennent par respect pour le groupe mais soulignent qu’ils sont « sous l’eau » et venus par respect pour le reste du groupe.

Pourtant, ce sont les premiers à repartir « serein », « plus apaisés », avec « plus de visibilité » et « soulagés d’être finalement venus ».

De là à dire que ceux qui bénéficieraient le plus de cette méthode n’en ont pas le temps, il n’y a qu’un pas…

Que faut-il en conclure ? Le codéveloppement devrait-il être un passage obligé dans toute période de turbulence en entreprise ? Et vivement recommandé quand tout va bien ?

Le codéveloppement pour prendre le pouls de son entreprise

En entreprise, quand un facilitateur en codéveloppement professionnel lance un cycle de séances, il met un point d’honneur à respecter la confidentialité de ce qui s’y dit.

Et c’est primordial pour la qualité des échanges et le climat de confiance nécessaire. Pourtant, le codéveloppement permet aussi de prendre le pouls de l’entreprise et ce, sans rompre la confidentialité.

Plusieurs raisons à cela :

- Avec l’accord des participants, le facilitateur peut remonter à la RH certaines thématiques anonymisées pour faire prendre conscience de certains points qui mériteraient d’être pris en compte.

- Le facilitateur peut percevoir derrière les paroles et actes des uns et des autres, des tensions importantes.

Comment interpréter le fait qu’une séance soit sans cesse repoussée car les agendas des participants sont surchargés ?

Comment expliquer l’absentéisme alors que les participants reconnaissent les bienfaits de ces temps de travail ?

Peut-on interpréter un « je n’ai pas de sujet » par un manque de motivation ou un souhait de rester un retrait ?

Car en effet, il n’est pas nécessaire d’être « sous l’eau » pour bénéficier d’une séance de codéveloppement : chaque projet, chaque équipe, suscite des questionnements qui gagnent à être posés à la diversité du collectif.

- À force de pratiquer, les facilitateurs de groupes de codéveloppement professionnel développent une meilleure sensibilité au paraverbal pour appréhender ces tensions, baisses de motivation, frustrations, ou à l’inverse enthousiasme, esprit d’équipe, confiance en soi, en l’entreprise, en l’avenir.

Prendre conscience en collectif de son état, qu’il soit positif ou à améliorer, permet déjà une grande partie du chemin : se réjouir et aller de l’avant, réagir, prendre des mesures.

Le codeveloppement, à la fois diagnostic et remède

Ce qu’il y a de formidable avec le codéveloppement, c’est qu’il est à la fois le diagnostic et le remède. Il permet au groupe (au-delà du fait de traiter des problématiques), de prendre conscience son l’état de santé professionnel et de l’améliorer par de la résolution de problèmes.

Au problèmes que la métacommunication en séance fait ressortir, s’associe ainsi toute une liste de thématiques à traiter en séance, grâce à la méthode du codéveloppement.

« Je n’ai pas le temps d’aller à une séance de codéveloppement » : sujets possibles : gestion du temps, gestion des priorités.

« Je n’ai pas vraiment de sujet » : sujets possibles : comment avoir plus de visibilité sur mon travail à long terme, comment anticiper les difficultés potentielles liées à un projet ? Comment travailler sur ma motivation à avancer sur tel projet ?

Alors j’aimerais conclure en disant : « À vos réticences ! Elles vous aideront à identifier les sujets de fond à traiter ».

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