Le recrutement de profils multilingues augmente

Le commerce international reprend du poil de la bête ! La preuve, en 2017, la France enregistre son meilleur taux de croissance en termes d’exportations avec une progression de +4,5 % soit 473,2 milliards d’euros. Autres résultats encourageants en 2017, selon la Fevad, 68% des sites de e-commerce français décident de vendre à l’international (principalement en Allemagne, Espagne et Belgique), 43% voient leurs ventes augmenter à travers le monde sur les deux dernières années et 87% attendent une progression de leur vente à l’international dans les deux années à venir.

On constate donc que les entreprises ont tendance à s’internationaliser. Toutefois, il faut être sûr, avant de se lancer. Les facteurs clés de succès ? Connaître et analyser son marché d’accueil, une communication adaptée, mais aussi, un personnel compétent...en langues étrangères ! Surtout quand on sait qu’une des tendances fortes pour 2018, c’est de se focaliser sur une expérience client exceptionnelle. Les clients recherchent de la proximité avec leur marque, ils veulent être surpris, vivre une expérience et par dessous tout, être compris.

Ainsi, à l’heure où la clientèle vient des quatre coins du monde, les profils multilingues ont la côte auprès des recruteurs. Toutefois, le vrai challenge, c’est de s’assurer de leurs compétences en langues, qu’ils soient natifs ou pas.

Comment vérifier les compétences en langues d’un candidat ?

« Anglais B1 », « Lu, parlé, écrit »sont des mentions que l’on trouve souvent sur les cv des candidats. Mais sont-elles vraiment parlantes auprès des recruteurs ? Et surtout, sont-elles vraiment représentatives de leurs compétences réelles ? Une étude trouvée sur le site roberthalf.fr affirme notamment que 33% des candidats mentent sur leurs capacités en langues sur leur CV.

Quand on sait que les tests classiques de langues donnent un « niveau » basé sur un épreuve qui évalue des compétences passives en langue - comme demander aux candidats de cocher des cases pour choisir la meilleure réponse, ou pire encore, noter leur niveau à l’oral via un exercice de compréhension orale - on peut se poser des questions.

Car il est important de distinguer la compréhension d’une langue, de la maîtrise réelle de cette dernière. Aujourd’hui, il est temps d’élargir les critères d’évaluation en langue et d’enfin noter des compétences actives, comme la prononciation, la richesse du vocabulaire aussi bien à l’écrit qu’à l’oral…Surtout quand on sait que le futur candidat sera amené à animer des réunions, à s’entretenir avec des futurs partenaires commerciaux, ou à répondre immédiatement à un client ou prospect via les réseaux sociaux, chats et autres messageries instantanées.

Les langues étrangères en entreprise, quelle utilité ?

Il faut savoir que les langues les plus parlées dans le monde ne sont pas forcément celles qui sont les plus demandées sur le marché du travail. En réalité, ce qui est important pour une entreprise, c’est d’avoir des personnes capables d’échanger dans une langue commune avec son actuel (ou futur) partenaire commercial. Cela permet notamment de renforcer l’image de son entreprise mais surtout de mettre son interlocuteur à l’aise et ainsi de fidéliser sa clientèle plus facilement.

La première langue à laquelle on pense, bien évidemment, c’est l’anglais, et pourtant, ce n’est pas toujours le meilleur choix.

L’anglais, la seule langue du business ?

On le sait, l’anglais est considéré comme la langue de référence en commerce international. En 2018, les échanges internationaux représentent 30% du PIB mondial contre 20% il y a vingt ans. Et ces échanges se font principalement en anglais.

Toutefois, une étude basée sur les offres d’emploi postée sur JobList en 2017 en France montre que des langues comme l’allemand, l’espagnol ou encore le néerlandais font partie des langues les plus appréciées et sollicitées par les recruteurs français. Et pour cause, la France compte parmi ses principaux partenaires économiques l’Allemagne, l’Espagneou encore les États-Unis. Mais n’oublions pas non plus la Belgique, qui elle aussi se trouve dans ce classement et qui valorise donc les langues néerlandaise et allemande.

L’anglais reste une valeur sûre, certes, mais il est intéressant et surtout valorisant pour une entreprise d’avoir des personnes capables d’échanger dans la langue native de leur interlocuteur.

Les anglophones l’ont d’ailleurs compris : l’anglais n’est plus suffisant. Une étude menée par le site “New American Economy” en 2017 sur les performances de 2016 aux États-Unis constate les faits suivants :

  • Une progression de +150% d’offres d’emplois qui exigent la maîtrise de l’arabe ou de l’espagnol entre 2015 et 2016.
  • 3 fois plus d’annonces en recherche de profils bilingues chinois, arabe ou espagnol sur les 5 dernières années.