La culture, nous disent les sociologues, désigne l’organisation stable et durable d’un groupe, ainsi que l’ensemble des valeurs étayant la représentation que ce groupe se fait de lui-même et de ses rapports avec les multiples environnements au sein desquels il évolue. Cela comprend des coutumes, des croyances, des idées et des convictions, des connaissances techniques… bref, tout un « terrain » à partir duquel ceux qui sont « de » cette culture se reconnaissent et peuvent trouver un contexte de créativité et d’innovation.

Générer du sens

Dans les organisations socioprofessionnelles, en effet, la « culture » n’est pas seulement la somme des connaissances et des pratiques en usage, mais une véritable aptitude à générer du sens, à innover, à produire de la valeur ajoutée.

En effet, le premier principe de la culture, tiré de son origine agricole, consiste à trier et ordonner les éléments donnés par le milieu pour en faire une opportunité de fécondité, la source d’un « plus de sens ». Produire du sens en fonction des possibilités et des contraintes de nos environnements multiples et interactifs est à la fois la finalité et le moyen de la culture d’entreprise.

Les conditions du discernement

Le second principe de la culture, issu du premier, consiste à pouvoir attribuer à chaque élément, quelle que soit sa nature et son niveau, la place qui lui revient dans un tout finalisé. Ainsi, le sentiment d’une identité culturelle s’appuie sur la conscience simultanée de l’identité des éléments d’un tout, et de l’ensemble des relations internes et externes qui font « tenir ensemble » ces éléments.

La structuration de ces relations permet donc d’établir et de mesurer la maîtrise que l’on a d’une culture d’entreprise, comme lieu d’organisation des rapports professionnels. Elle permet de décliner finalités, missions et objectifs dans une cohérence fonctionnelle et opérationnelle qui permet alors de parler de « management », au sens vrai du terme.

Le capital humain, vrai sujet de la culture

L’évolution de la culture est donc liée d’une part aux évolutions des environnements et d’autre part aux structures mises en place par l’entreprise pour s’adapter de la meilleure façon possible à ces évolutions, tout en maintenant le cap de ses orientations stratégiques.

C’est qu’il faut comprendre que ce sont toujours les hommes réels, et non les structures, les procédures et les programmes, qui sont le sujet de la culture. Ce sont eux seuls qui la portent, et sans eux aucune création de valeur ne s’enracinera durablement.

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