Dans son ouvrage « Loin » Michalik affirme que « tant qu'il existera quelqu'un pour questionner, et pour se questionner, l'humanité vivra, avancera, reculera, s'effondrera, renaîtra de ses cendres. » Vous avez vos réponses ? Ca tombe bien, j’ai des questions pour elles (Roçé, des questions à vos réponses).


Que souhaitons-nous promouvoir ?

Pour commencer, que veut dire promouvoir la diversité ? Quelle diversité ? De quoi parle-t-on ? Est-ce qu’il s’agit de la diversité des genres ? Des hommes et des femmes ? Seulement deux genres ? N’y en a-t-il pas d’autres dont on parle que très rarement dans le monde de l’entreprise ? S’agit-il de la diversité ethno-culturelle ? Cherchons-nous à avoir des personnes d’origines différentes au sein de l’entreprise ? Et de quelles origines parlons-nous ? Parlons-nous de nationalités différentes ? De régions différentes ? De milieux sociaux différents ? S’agit-il, également, de la diversité des croyances ? Parle-t-on ici de religions ? De croyances religieuses ou d’opinions en tout genre ? Devons-nous et souhaitons-nous favoriser les opinions en tout genre ? Pourquoi ne le souhaiterions-nous pas ? N’est-ce pas cette diversité d’opinions qui permet à l’entreprise de créer, d’innover, de se mouvoir et ne pas s’enfermer dans ses habitudes avant de disparaitre ?

D’ailleurs, souhaitons-nous seulement la diversité des idées ? Qu’elles cohabitent ?

Ou souhaitons-nous que ces idées se confrontent, se partagent, se nourrissent et soient porteuses pour l’entreprise d’idées nouvelles ? Comment rendre cela possible ? Suffit-il d’avoir cette diversité ? Ne devons-nous pas aussi nous assurer que cette diversité soit créatrice ?

Et comment nous assurer que cette diversité soit créatrice ? S’il est nécessaire qu’elle existe au sein de l’entreprise, est-ce cependant suffisant ? Ou faut-il également nous assurer que cette diversité créatrice ait la possibilité de s’exprimer, de se communiquer, se partager, pour ainsi s’enrichir ? La première étape alors serait-elle de lutter contre les discriminations pour créer ce terrain favorable ? Et si oui, là encore, est-ce suffisant ? Souhaitons-nous que les personnes, aussi diverses soient-elles, travaillent côte à côte dans une sorte de respect indifférent, ou qu’elles travaillent ensemble ? Et comment, dans ce cas, faire que les personnes travaillent ensemble ?

En fait, l’objectif est-il réellement de promouvoir la diversité ? Ou plutôt de favoriser la coopération avec et au-delà des différences ? Tout humain n’est-il pas différent d’un autre humain ? Et en cela porteur d’idées différentes ? Faut-il alors viser la diversité au sens large ? Au sens large ? N’y a-t-il pas un risque à répondre oui à cette question ? N’y a-t-il pas un risque à lisser, à ignorer les différences entre les catégories qu’elles soient sociales, genrées, ethniques… ? Promouvoir tout le monde, revient-il à promouvoir personne ? N’y a-t-il pas aussi un risque à réfléchir en catégories, en cases et en frontières ? Y a-t-il des catégories de « diversité » (genre, race, handicap, religion…) que l’on souhaite promouvoir particulièrement ? Certaines plus que d’autres ? Y aurait-il une hiérarchisation des diversités ?

Ou finalement ce que l’on cherche c’est à faire en sorte que chacun·e trouve sa place, son rôle dans l’organisation et produise le plus de valeurs dans l’intérêt d’un projet, celui du bien commun de l’entreprise ?

Alors, que souhaitons nous promouvoir ?

Libre à chacun∙e alors d’apporter les réponses à ces questions et de questionner ses propres réponses pour continuer d’avancer et de faire évoluer aussi bien nos mentalités que nos pratiques, collectives et individuelles. Si nous attendons que le changement vienne de l’autre, l’attente risque de se faire longue. ​

Alors, et vous, qu’en pensez-vous ?

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