Dans son ouvrage « Loin » Michalik affirme que « tant qu'il existera quelqu'un pour questionner, et pour se questionner, l'humanité vivra, avancera, reculera, s'effondrera, renaîtra de ses cendres. » Vous avez vos réponses ? Ca tombe bien, j’ai des questions pour elles (Roçé, des questions à vos réponses).

Sommes-nous tou.tes différent.es ?

Que veut dire différent ? De quoi parle-t-on lorsque l’on parle de différences ? À quelle échelle nous situons-nous ? Parle-t-on d’ADN, de chromosomes, de cellules ? Parle-t-on d’apparence, de physique ? Parle-t-on d’identité, de construction sociale, d’évolution, de comportements, de réactions et d’émotions ? De quoi parle-t-on au fond ? A-t-on besoin de définir et qualifier cette différence ?

Deux personnes ne sont-elles pas, fondamentalement, de toute façon, différentes, en tout point ?

Avez-vous déjà rencontré deux personnes identiques physiquement ? Les jumeaux et les sosies ne sont-ils pas différents physiquement ? Comment expliquer alors que nous effacions parfois ces différences ? Comment expliquer que parfois nous les remarquions si peu que nous confondons ces deux personnes ?

Et sur le plan intellectuel, est-il possible de rencontrer quelqu’un d’identique à nous ? Bien sûr nous rencontrons des personnes plus ou moins proches de nous, mais sont-elles pour autant identiques ? Ne sont-elles pas plutôt semblables ?

Semblable et identique sont-ils synonymes ? Et si nous ne sommes pas tous identiques, sommes-nous pour autant tous semblables ? Ou tous et toutes différent.es ? Est-ce une question de verres à moitié plein, se focaliser sur nos similitudes ? Ou de verres à moitié vide, regardant uniquement nos différences ?

Et vous ? Les avez-vous acceptées, vos différences et vos similitudes ? Et celles d’Autrui ? Et si vous avez accepté que dans l’absolu nous sommes tous différent.es, y a-t-il des différences que vous avez plus de mal à accepter ? Pourquoi ?

Pourquoi au fond, nous avons du mal à accepter la différence de l’Autre ? Y a-t-il un degré de différence au-delà duquel cette différence nous devient difficile ? À partir de quel point de référence est alors calculé ce degré de différenciation inacceptable ? Y aurait-il une zone d’élasticité autour de ce point de référence ? Une zone où la différence de l’autre, semblable à la nôtre, serait acceptable ? L’élastique casse-t-il si l’on s’en éloigne ?

Et comment est défini ce point de référence ? Qui le définit ? Toi ? Moi ? Cette référence serait-elle la « normalité » ? Que veut dire « normalité » ? Qui est « normal » ?

Si au fond, nous acceptons que personne n’est identique, alors est-ce la différence qui devient la norme ?

La norme, efface-t-elle la différence ? Pour correspondre à une norme, un cadre, pour entrer dans un moule, sommes-nous prêt.es à renier notre différence ? Notre différence vis-à-vis de qui ? Vis-à vis de quoi ?

Si au fond la différence est en chacun.e de nous, sommes-nous tou.tes différent.es ?

Libre à chacun.e alors d’apporter les réponses à ces questions et de questionner ses propres réponses pour continuer d’avancer et de faire évoluer aussi bien nos mentalités que nos pratiques, collectives et individuelles. Si nous attendons que le changement vienne de l’autre, l’attente risque de se faire longue.

Alors, et vous, qu’en pensez-vous ?

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