En raison de la crise sanitaire, nombre d’entreprises, dans plusieurs pays, ont développé du télétravail à temps complet, en grande partie sous la contrainte administrative de leurs gouvernements. Cela a fait le bonheur – au moins au début – de tous ces employés qui se le voyaient refuser par leurs employeurs, pour des raisons… plus ou moins pertinentes. Néanmoins la plupart se sont rendu compte avec le temps que le télétravail exclusif ne répondait pas à leurs besoins de relations « In Real Life », de collectif de travail et de cohésion exigeant des contacts en présentiel.

Autrement dit, ces salariés ne se voient plus, aujourd’hui, ne jamais retourner au bureau ; ils sont 86%, selon une récente étude Malakoff Humanis, à souhaiter travailler sur site au moins 2 jours par semaine.

Comment les entreprises doivent-elles donc appréhender ce retour au bureau, même partiel ? Peut-on envisager un retour à la normale à court ou moyen terme ? Et que signifiera demain « la normale », en termes de localisation du travail ?

Certains éléments peuvent d’ores-et-déjà nous éclairer :

  • Adopter un environnement de travail hybride : les mesures sanitaires vont probablement rester des pratiques relativement durables, dans des entreprises qui vont mixer travail à distance et sur site. En effet selon une étude de Gartner (2), 62% des répondants ont l’intention de conserver, lors d’un retour au bureau, l’essentiel des mesures qui ont été mises en place. Il s’agira donc pour les entreprises de devoir gérer au mieux ce paradoxe : d’une part favoriser le bien-être et éviter la solitude du télétravail (26% des télétravailleurs parlent d’un impact psychologique (1)), d’autre part bien gérer les restrictions (port du masque, limitation des lieux communs, etc.) inhérentes à la prudence sanitaire souhaitée.
  • Faire preuve d’excellence opérationnelle : toujours selon Gartner (3), l’excellence opérationnelle fait partie des priorités de la fonction RH pour 2021. En effet, lorsque l’on voit la manière dont nombre d’entreprises ont dû gérer le télétravail à la volée, sans préparation ni anticipation, sans formation ni dotation de matériel adéquat, et surtout sans les conditions d’éligibilité et de volontariat normalement requises par la loi (article L.1222-9 du Code du Travail) et l’ordonnance Macron du 22 septembre 2017, on se dit qu’il y a – pour le moins –des améliorations à mettre en place pour rendre le télétravail efficace, fécond et durable, même dans une organisation hybride. Précisons également que pour assurer une vraie continuité de service, dans un environnement encore incertain, cela ne concerne pas seulement la fonction RH mais aussi l’ensemble des fonctions de l’entreprise.
  • Accélérer la transformation digitale : ce n’est pas forcément une surprise, sachant que cette accélération a commencé bien avant le début de la crise sanitaire. Dans le cadre d’un retour au bureau, l’objectif sera de fournir aux collaborateurs une expérience de travail « harmonieuse », en télétravail comme au bureau, et ce en adoptant différentes tactiques et actions pédagogiques pour faciliter la démarche.
  • Opter pour un retour graduel : que ce soit pour la mise en place d’un environnement hybride, pour l’adaptation des différentes mesures sanitaires et surtout leur adaptation face à un flux plus élevé de collaborateurs sur site, comme pour l’acculturation qu’exige la transformation digitale de la fonction RH, rien ne pourra se faire d’un coup et dans la précipitation. Il est primordial de mettre en place une « stratégie » élaborée de retour sur site, basée sur des étapes tactiques cohérentes et étalées dans le temps. Que ce soit pour le moral des collaborateurs ou l'incertitude des contextes à venir, 2021 se dessine comme une année de transition, durant laquelle les entreprises vont devoir sécuriser leur reprise d'activité.

Prôner le tout télétravail en excluant le retour au bureau, même partiel, peut s’avérer problématique à la longue. Certes il est essentiel de mettre la technologie et l’optimisation des processus au service d’une organisation performante ; et la possibilité de travailler à distance constitue à ce titre une réelle opportunité. Mais les femmes et les hommes qui composent le capital humain de l’entreprise demeurent les vrais moteurs de la performance durable. Le retour au bureau doit donc faire l’objet de toutes les attentions à ces collaborateurs, pour structurer et organiser avec eux un environnement de travail hybride sain.

Après avoir donné la priorité à la vie humaine sur l’économie, il est temps d’accorder la priorité aux salariés. C’est justement le sujet de notre étude sur l’approche « People-Centric » au service des Ressources Humaines.

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Sources :

  1. https://newsroom.malakoffhumanis.com/actualites/barometre-annuel-teletravail-2021-de-malakoff-humanis-db57-63a59.html
  2. Gartner HR Lesson From COVID 19 2020
  3. Gartner Top 5 HR priorities for leaders.

Tags: Télétravail Bureau Organisation GRH

L’approche « People-Centric » au service des Ressources Humaines

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