Si le télétravail s’est vu généralisé au cœur de la pandémie, depuis la fin du mois d’août la donne a changé. Les entreprises sont désormais libres d’adapter comme elles l’entendent l’organisation du travail. Mais les attentes des salariés ont évolué et doivent être écoutées, entre le retour en présentiel au bureau et le maintien de quelques jours de travail à distance.
Mieux équilibrer vie professionnelle et vie personnelle
Pendant plusieurs mois, les salariés ont pu expérimenter une forme de travail largement répandu dans les pays anglo-saxons, à savoir le télétravail. Rendu obligatoire par la force des choses, il s’agissait d’une mesure pour endiguer la propagation du Covid-19.
Dès lors, des habitudes ont été prises pour un certain nombre de Français qui ont découvert, entre autres, une manière d’associer et de mieux équilibrer vie personnelle et vie professionnelle, tout en se découvrant parfois plus productifs. En parallèle, les équipes de managers ont dû relever le défi de maintenir une cohésion d’équipe et un lien social durant toute cette période. Le télétravail a donc montré ses forces et ses faiblesses, mais il aura surtout mis en évidence une façon nouvelle et différente d’organiser le travail.
Une volonté de travailler autrement
C’est pourquoi le retour au bureau doit être conduit en tenant bien compte de cette expérience récente. D’autant que le gouvernement a mis fin le 1er septembre au télétravail obligatoire dans les entreprises privées.
Il revient donc aux dirigeants d’appliquer ou non des jours de télétravail à leurs salariés grâce à des accords entre les parties prenantes. Sans attendre les nouvelles directives, 75 % des salariés sont déjà revenus totalement sur site depuis juillet dernier, selon une étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
Cependant, dans une autre enquête publiée en juin, 80 % des salariés estimaient vouloir continuer de télétravailler entre un et trois jours par semaine après la crise (baromètre OpinionWay pour Empreinte Humaine). Ce qui prouve bien le désir fort de travailler autrement.
Poser les bases du monde du travail de demain
Désormais, la tâche revient donc aux dirigeants et managers de prendre en compte ces attentes nouvelles du travail au bureau tout en offrant la possibilité de travailler à distance. Une forme hybride qui fait consensus et qui semble convaincre. À ce jour, plus de 20 000 accords de télétravail fixant les conditions de travail à distance ont ainsi été signés.
Néanmoins, ce mix entre présentiel et distanciel ne doit pas se faire sans adaptation ni vigilance. Concrètement, il demande aux organisations de repenser le retour au bureau en travaillant particulièrement sur les espaces de travail comme les open spaces, sur les lieux communs, sur l’environnement général ou encore sur les règles collectives.
Tout ne peut être comme avant. Cela demande également de faire évoluer le management en encourageant l’autonomie, la circulation de l’information ou encore la gestion des temps de travail.
Un salarié doit pouvoir être encouragé dans chaque situation afin de garantir son épanouissement et sa motivation. Autant de facteurs déterminants qui vont conditionner à maintenir et à développer la cohésion d’équipe, et à fonder les bases indispensables à l’organisation du travail de demain.
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