Longtemps rétrogradé au second plan pour laisser place à l’expérience client, le sujet de l’expérience collaborateur apparaît désormais comme un enjeu fondamental pour les entreprises. Un facteur humain qui demande d’adapter les pratiques managériales dans leur ensemble dans le but de mieux correspondre aux attentes des (futurs) employés.

Plus qu’une tendance, une vraie attente

Google, Facebook et de nombreuses entreprises de la Silicon Valley ont réussi à séduire des milliers de collaborateurs par leurs environnements de travail jugés « agréables ». Salle de sports, nourriture à volonté, piscine, navette mise à disposition, travail à distance encouragé etc. Les exemples d’avantages pour attirer, fidéliser et faire évoluer les employés ne manquent pas. Ces dernières ont donc bien compris qu’en développant leur culture d’entreprise par le biais de l’expérience collaborateur, elles occasionnent plusieurs bénéfices :

  • une meilleure attractivité impactant la marque employeur,
  • un engagement plus important de leurs salariés conduisant à plus de productivité,
  • une meilleure performance sur les résultats de l’entreprise.

« Les entreprises de l’indice boursier S&P 500 qui investissent dans l’expérience collaborateur permettent de performer à hauteur de + 122 % vis-à-vis de leurs concurrents », remarquait en 2017, Accenture dans une étude sur ce thème.

Un nouveau regard depuis la crise Covid

Le sujet n’est pas nouveau puisqu’un premier livre avait été consacré en 2010, à savoir : Les employés d’abord, les clients ensuite : comment renverser les règles du management, du patron indien Vineet Nayar. Ce n’est qu’en 2018 que l’Association nationale des DRH avait véritablement mesuré les enjeux de la question dans une étude complète. Pourtant, cette thématique de l’expérience collaborateur semble toutefois connaître un regain d’intérêt depuis la crise sanitaire. « 76 % des dirigeants conviennent que leurs organisations doivent repenser radicalement les expériences qui rassemblent les employés et la technologie d’une manière plus centrée sur l’humain », indique Accenture dans un autre rapport paru en août 2020.

De nouvelles attentes à prendre en compte

Le travail à distance a mis en évidence l’importance cruciale de l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle, si bien que les attentes des collaborateurs ont considérablement changé. Les dirigeants et DRH doivent donc adapter et faire évoluer leur pratique managériale et la rendre visible dès la publication d’une offre d’emploi. Et ce, afin d’apporter des réponses satisfaisantes à ces nouvelles attentes. Il est donc essentiel de donner envie au futur employé de venir rejoindre la structure et de s’y impliquer. Au-delà de l’affichage des missions qui lui seront conférées et des compétences requises, doivent apparaître tous les éléments qui constitueront l’unicité de la future expérience collaborateur proposée.

L’équilibre vie pro / vie perso, nouvel élément différenciant

Cette dernière a fortement évolué ces derniers mois. Si des thématiques comme le bien-être, la cohésion d’équipe ou encore la QVT (Qualité de Vie au Travail) restent imparables, il est désormais impossible de ne pas prendre en compte les impacts organisationnels vécus ces derniers mois. Notamment un point essentiel, mis en exergue par la crise sanitaire et inclus dans bon nombre d’organisations post-Covid : l’équilibre vie pro / vie perso. Ainsi, le travail hybride ou la flexibilité des horaires ou toute autre question relative à la gestion des temps sont à présent attendus au tournant par les candidats. Des points désormais importants permettant à une entreprise de réellement prendre en compte les bouleversements apportés par la crise sanitaire. Ce qui va aussi permettre à une structure de réellement se différencier auprès de ses concurrents et donc de plus facilement attirer et fidéliser les talents. Ce qui n’est pas négligeable, bien au contraire.

Les digital workplaces ont également leurs rôles à jouer

En parallèle, l’usage des technologies se trouve être également un bon moyen pour garantir l’unicité d’une expérience collaborateur. Ainsi les digital workplaces représentent une solution qui répond aux changements avec des environnements de travail innovants, accessibles partout. Ce que confirme l’ANDRH dans une étude de janvier dévoilant que les deux principaux facteurs clés de succès d’une expérience collaborateur réussie sont : « La diversité des espaces de travail, et les outils et une infrastructure digitale. » À chaque entreprise désormais de déployer une expérience collaborateur unique en tenant compte des attentes nouvelles et de ses caractéristiques singulières.

Tags: QVT Expérience employé Equilibre de vie