Obtenir l’engagement de ses collaborateurs est capital pour une entreprise si elle souhaite grandir et performer. Une démarche nécessitant que chacun puisse s’impliquer et s’épanouir professionnellement. Pour cela, la gamification est l’un des leviers possibles à activer, mais il doit être bien encadré.
Reconnaissance du travail accompli, écoute et confiance, développement du bien-être et du sentiment de fierté, favoriser l’échange et la communication, mieux prendre en compte les avis de chacun… ces quelques points managériaux peuvent pousser des salariés à s’impliquer davantage dans leur entreprise.
Un enjeu stratégique tant recherché par ces dernières, car si elles parviennent à maximiser le niveau d’engagement de leurs collaborateurs, elles pourront gagner en performance et en attractivité. Les ressources humaines doivent ainsi mieux prendre en compte la dimension humaine.
Adapter les mécaniques du jeu au travail
Pour y parvenir, les moyens à déployer ne manquent pas comme par exemple :
- l’amélioration de la relation collaborateur et manager,
- la flexibilité des temps de travail,
- la culture d’entreprise
- ou encore la gamification.
Cette dernière - qui a été évoquée pour la première fois dans les années 2000 - consiste à reprendre les codes et les mécaniques du jeu adaptés à l’environnement professionnel. Derrière ce terme, il s’agit de vouloir encourager et augmenter la motivation de chaque individu, de renforcer la socialisation, le dépassement de soi ou encore l’esprit de compétition. En 2019, une enquête sur le sujet menée par TalentLMS pointait que 89 % des 900 sondés trouvaient que la gamification les rendait plus productifs au travail.
Oui, mais concrètement de quoi parlons-nous ?
Elle peut permettre entre autres :
- d’apprendre de manière ludique de nouvelles compétences ;
- de suivre et d’évaluer les performances individuelles à partir d’un système de classement ou de niveaux (le meilleur employé du mois) ;
- d’améliorer la productivité en motivant les salariés par un serious game ;
- d’augmenter la cohésion d’équipe par un jeu, etc.
Points, badges, feedback, classements, statuts, les gratifications prennent alors des formes différentes. Mais pour qu’elle soit efficiente et réponde aux attentes des entreprises et des collaborateurs, la gamification doit être bien pensée.
Une pratique prometteuse, mais à utiliser avec précaution
Dans ses travaux de recherche dont il fait mention sur le site The Conversation, Thomas Leclercq, professeur assistant en marketing à l’IESEG School of management, note que « les collaborateurs peuvent considérer que les managers ne s’intéressent qu’aux performances objectives sans tenir compte, ni récompenser la qualité du travail fourni ». Il ajoute : « La gamification peut les amener à perdre le sens qu’ils donnaient à leur métier pour se concentrer uniquement sur les résultats obtenus. Ce qui peut être source d’anxiété et de désengagement (...) »
Dès lors, le chercheur montre que les effets psychologiques de la gamification doivent être pris en compte et surtout que son application doit faire l’objet d’une réflexion globale afin d’en faire une « réelle valeur ajoutée aux collaborateurs ». Elle serait ainsi contre-productive si elle se résumait à favoriser seulement un esprit de compétition ou si les mécaniques du jeu étaient trop simples ou complexes.
La gamification représente donc un moyen plutôt innovant de renforcer l’engagement des collaborateurs, encore faut-il l’utiliser de manière bienveillante et à bon escient pour en retirer le meilleur.
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