À la généralisation du télétravail partiel ou complet, le principe de travail asynchrone s’est répandu. Une notion qui modifie fondamentalement l’organisation du travail puisqu’elle accorde une plus grande latitude aux collaborateurs dans la gestion de leur emploi du temps.

Asynchrone ?

Si ce mot n’est pas nouveau dans le monde du travail et apparaît pour la première fois lorsque le numérique créa de nouveaux modèles de collaboration, l’avènement du télétravail a grandement participé à faire émerger le concept.

Mais quel est son sens et à quoi correspond-il ? Depuis deux ans, le travail à distance a permis à un certain nombre de salariés d’avoir la possibilité de travailler hors de l’entreprise plusieurs jours par semaine (deux en moyenne). Un modèle qui séduit les travailleurs en capacité à pouvoir le faire (38 % des salariés le pratiquaient à la fin de l’année 2021*) avec des avantages reconnus :

  • autonomie,
  • souplesse,
  • accroissement de l’efficacité,
  • diminution du stress lié aux transports,
  • meilleur équilibre vie personnelle et vie professionnelle, etc.

Le travail asynchrone pousse quant à lui le curseur un peu plus loin puisqu’il présente l’opportunité à un salarié d’organiser son emploi du temps comme il l’entend et donc de disposer d’une plus grande flexibilité encore pour une meilleure qualité de vie notamment. Si le travail synchrone impose à l’ensemble des collaborateurs d’une entreprise de travailler en même temps, avec le travail asynchrone, il s’agit de l’exact opposé.

Favoriser la productivité et le bien-être

Il permet à des collaborateurs de travailler quand ils le souhaitent, aux horaires voulus et en fonction des besoins et des attentes de chacun. Une brique supplémentaire qui vient stimuler la productivité et le bien-être. Concrètement, une personne peut vouloir travailler tôt le matin ou tard le soir, soit un rythme qui sort des standards d’une journée de bureau classique.

Dès lors, les horaires importent peu et surtout aucune réponse à un message envoyé n’est attendue immédiatement. Contrairement à un travail synchrone qui s’organise autour d’horaires, de réunions et de temps de pause bien définis et qui demande de traiter une tâche dans un instant précis.

Une entreprise qui déploie ce fonctionnement asynchrone recherche ainsi à faire gagner en efficacité ses salariés en privilégiant plutôt les résultats que la manière d’y parvenir. Les effets sont constatés : la communication asynchrone si elle est plus lente, elle est de meilleure qualité. Elle permet à un collaborateur de mieux contrôler sa journée de travail donc et lui donne les moyens de planifier ses missions sans être dans le stress de dernière minute.

Une évolution de la culture managériale

Pour cela, le travail asynchrone requiert une évolution de la culture du management (64 % des salariés aimeraient plus de souplesse et de flexibilité en termes de gestion du temps de travail*), des processus de travail et la mise en place d’une communication à partir d’outils digitaux : email, outils de gestion de projets, plateformes de partage de documents, messageries instantanées, etc. Car une grande partie des échanges a lieu à partir de ces derniers.

Cependant, le travail asynchrone n’oblige pas non plus à ce qu’il n’y ait plus aucune interaction sociale. Ce modèle peut venir en complément des méthodes d’organisation plus classiques dès lors qu’un équilibre est trouvé et un sens est donné. Entretien individuel, team building, réunion d’équipe, etc. seront ainsi toujours appréciés.
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*Etude 2022 Malakoff Humanis

Tags: Organisation hybride Télétravail travail asynchrone Bonnes pratiques