par « Quand on a une gueule comme la mienne on s’en occupe [1] », Barbra Streisand.
La démarche de Barbra Streisand repose sur une base solide de lucidité, de détermination et du goût du travail.
Pour progresser, évoluer dans le milieu social, professionnel, familial et intime la voie proposée consiste à prendre en main la direction de sa vie, il s’agit de soi-même. Soi-même, pronom réfléchi de la troisième personne du singulier. Cette désignation exclut toute autre personne. L’ouvrage de John Stuart Blackie[3] : L’éducation de soi-même, publié en 1874, en Écosse démontre cette philosophie.
Le mentor, soi-même, oui mais quoi ?
Dans cette hypothèse devenir son propre mentor s’impose pour supprimer soi-même le plafond de verre que l’on s’est bâti et/ou que l’on subit.
Cf : https://www.fr.adp.com/rhinfo/articles/2022/09/le-drh-le-coach-le-mentor-et-les-soft-skills.aspx
Se poser les bonnes questions
« Oui, mais quelle est la question ? », Bernard Pivot.
Sachant que les études démontrent que les compétences comportementales, soft skills :
- Pour 60 et 93 % [4] des employeurs, cela influence les décisions concernant les ressources humaines.
- Pour 63 % [5] des employés, ce type d’évaluation est trop subjective.
- Pour 75 % [6] des employés, cela leur est inconnu.
- Après une présentation, pour 72 % [7] des employés, ce sont des compétences indispensables/importantes.
Pour tous, les définitions utilisées se présentent sous la forme d’objectifs ou d’injonctions.
Sachant que vous souhaitez améliorer votre vie professionnelle, sociale, familiale, intime, décrivez votre stratégie et vos tactiques !
Vous avez 4 heures !
Se proposer des réponses
« Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question », Pierre Desproges.
Alors répondons nous-mêmes. Le premier réflexe qui conduit au traitement d’un sujet d’examen comme celui-ci est de se libérer l’esprit, ce qui est appelé la purge dans les séances de créativité. Je ne résiste pas longtemps à le faire en faisant appel à la dérision chère à Pierre Desproges. Je propose dans ce style les idées qui me sont venues spontanément, ou presque :
- Relire l’œuvre d’Émile Zola pour trouver plus malheureux que soi.
- Téléphoner à RMC pour exprimer ma colère et à Caroline Dublanche sur RTL pour raconter mes frustrations.
- Regarder My Fair Lady de George Cukor pour ne pas rester comme une marchande de fleurs.
- Demander à Bill Gates, Jeff Bezos, Bernard Arnault, Elon Musk pour qu’ils m’expliquent comment ils ont fait.
- En parler à mon psy pour responsabiliser ma famille.
- M’abonner à Notre temps pour préparer ma retraite.
- Faire le deuil de mes espoirs pour que je vive apaisé.
- Changer de coach pour espérer en trouver un ou une avec des compétences opérationnelles.
- Contacter Michel Cimès pour savoir s’il existe un médicament.
- Arrêter de dire : « c’est vraiment trop injuste, pour quitter mon image de Calimero qui me colle à la peau.
- Ecouter Oldelaf chanter la Tristitude pour me donner le moral.
- Créer une commission de réflexion pour nommer un président en mal de présidence.
- Attendre que Maître Dupont Moretti redevienne avocat pour faire un procès à mon ancienne école.
Cette phase réalisée, l’esprit libéré, maintenant il faut me mettre sérieusement au travail.
Le mentor, soi-même, oui mais comment ?
« Quelle heure est-il ? L’heure que vous voulez mon Général ! [8] » anonyme
Par le sens critique le sien et celui des autres
Pour construire son éducation, il convient de comprendre qui l’on est dans le regard des autres. Pour parvenir à ce résultat la voie la plus simple est d’obtenir une lecture critique de son comportement réalisée par ceux qui sont en position d’interlocuteur et/ou d’observateur.
L’observation, dite de fond de salle, effectuée par des spectateurs choisis pour leur objectivité, voire leur hostilité permet d’obtenir des critiques sans concessions. Un témoin amical présente le risque de minimiser les commentaires pour faire plaisir et pour éviter de faire de la peine, cela n’a jamais provoqué le déclenchement des progrès attendus.
Il s’agit d’une source de traitement des anomalies de comportement pour modifier l’exécution de son rôle dans le cadre de sa fonction au lieu et place d’une remise en cause personnelle.
Par le mentorat et l’éducation
Etre le mentor de soi-même consiste à conduire sa propre éducation, le soin que l’on doit prendre pour nourrir son esprit, développer ses connaissances et conduire ses actions. L’amplification de ses qualités physiques, intellectuelles, morales autorise de mener victorieusement l’affrontement des aléas de sa vie et permet d’épanouir sa personnalité.
L’éducation provoque le déterminisme, dans son acception philosophique, il s’agit de construit les conditions, les liens de causalité entre les événements antérieurs et ceux vécus sur l’instant. Les réflexes appropriés se mettent alors en place.
Par les compétences comportementales, les soft skills
Le référentiel des compétences comportementale est le principe fondamental de l’expertise du mentor. A ce jour pléthore de description des soft skills. Une hypothèse de travail peut être développée à partir des besoins définis par les entreprises et aboutir à un classement ainsi est née l’Éducation de Soi-Même en 7 clés.
Conclusion
« Ne perdez jamais l’occasion d’enrichir votre fond de commerce culturel », George Fromageot [9] .
Cette phrase m’a éduqué et a développé le déterminisme qui m’a conduit au Doctorat, je n’ai de cesse de la transmettre pour que tout à chacun puisse profiter de ses bienfaits.
Devenir l’artisan de son propre déterminisme issu de sa propre éducation permet de pallier avec constance et détermination les lacunes inhérentes à sa culture originelle et à l’évolution de son environnement.
Il est toujours possible de proposer une image différente de celle attendue. Afficher un comportement dissident, rebelle est seulement le cas des génies talentueux. Personnellement j’ai renoncé avec lucidité à cette hypothèse de travail. Je me contente de construire les comportements au regard des attentes des autres dans le cadre des responsabilités liées à chacune de mes fonctions.
Si vous éprouvez cette démarche vos chances de succès se réalisent. Vous allez vivre, ressentir une incommensurable sensation de plaisir au moment même où vous offrez au regard des autres le comportement qu’ils attendent de vous. Le mentor de soi-même devient le dealer de dopamine pour soi-même.
[1] Réponse à Michel Drucker lors de la répétition de son émission Champs-Élysées -17.03.1984, à sa question : « Pourquoi prenez-vous Madame tant de soin, vous-même au réglage de la lumière et des angles de prise de vue ?
[3] John Stuart Blackie, 1809/1895, universitaire écossais http://bibnum-bu.univ-artois.fr/items/show/432
[4] Enquête BMO, besoins en main-d’œuvre, réalisée en 2017 pour Pôle emploi par BVA et Credoc. Cf annexe 01 § 01
[5] Les salariés et les soft skills Opinionway/Dropbox mars 2020 . Cf annexe 01 § 03
[6] Focus sur les soft skills Résultats d’enquête. Réalisée en janvier 2020/ Centre Inffo/ Orientation pour tous/ harris interactive/Epoka. Cf annexe 01 § 02
[7] Focus sur les soft skills Résultats d’enquête. Réalisée en janvier 2020/ Centre Inffo/ Orientation pour tous/ harris interactive/Epoka Cf annexe 01 § 02
[8] Propos, sans doute apocryphe du Général de Gaule pour signifier la servilité de son entourage.
[9] Directeur export de Simca, parrain professionnel de l’auteur, il lui a obtenu un emploi de vendeur.