Le bureau est un kaléidoscope social fascinant.

Quelle que soit l’industrie dans laquelle on travaille, les personnalités des collègues qui nous entourent sont aussi variées que contradictoires : la vieille commère, le manager autodésigné, l’accro au café, le chouchou du boss, la retardataire perpétuelle et celui dont on se demande pourquoi il n’a toujours pas été viré…

Parmi les employés sur lesquels on peut compter, se dressent néanmoins deux profils distincts : ceux qui, en anglais, sont surnommés les A players et les B players. Comment ces deux profils font-ils la différence au travail ? Quelle est leur approche au boulot ?

Les équipes de Zety sont ainsi allées à la rencontre de plus de 1000 employés afin de leur demander leur opinion sur ces deux personnalités et leur impact sur leur motivation au travail. Explorons le sujet.

Deux types de talent

Types d'employés 

À propos de son travail, un profil A dirait « Mon boulot, c’est ma vie. », tandis qu’un profil B dirait plutôt « Faire du bon boulot, c’est ma responsabilité. ».

Ces deux types d’employés se retrouvent dans une variété d’industries, et offrent tous les deux des bénéfices importants à leur entreprise : les A players sont motivés, créatifs, ils ne comptent pas les heures et sont prêts à sacrifier leur vie personnelle pour leur réussite professionnelle. En cela, ils sont souvent des moteurs d’innovation et les leaders de leur entreprise.

Les B players quant à eux font leur travail de façon régulière et sérieuse, mais sont bien contents de rentrer à la maison une fois 17h sonné. Ils sont les petites fourmis travailleuses qui font en sorte que la fourmilière tourne correctement. Indispensables, mais discrets.

Dans lequel de ce profil vous retrouvez-vous ? Les répondants de l’enquête de Zety sont divisés, mais, sans surprise, les B players constituent la majorité : 51 % déclarent s’identifier avec le profil du travailleur stable et dévoué.

Mais qu’est-ce qui, au juste, fait qu’un employé adopte un profil plutôt qu’un autre ? Selon les répondants, c’est avant tout une question de qualités, motivation et intelligence. Il est important de noter néanmoins que personne n’est condamnée à avoir le même profil toute sa vie : souvent, un profil B peut se transformer en véritable profil A s’il trouve par exemple un boulot qui le passionne vraiment ou si sa personnalité l’y encourage.

Pour ce qui est de la fidélité à une entreprise, il est intéressant de noter que les profils A sont beaucoup plus susceptibles de quitter un boulot si une meilleure opportunité se présente (74 %), alors que les profils B, valorisant la stabilité avant toute chose, sont contents de rester dans la même entreprise pour longtemps. Les entreprises feraient donc bien de valoriser leurs employés B !

En parlant de valorisation, comment les profils A et les B approchent-ils la reconnaissance au travail ? Explorons ça tout de suite.

Un « bon boulot » en dit long

Motivation et reconnaissance 

Les profils A et les profils B ont quelque chose ont commun : leur engagement à faire du bon boulot. Mais qu’est-ce qui se cache derrière leur motivation ? Est-ce une question de passion, d’ambiance, d’opportunités ou tout bêtement d’argent ?

Un peu de tout. Le travail et le salaire sont en effet les deux raisons les plus citées derrière la motivation au travail. Fait surprenant : les profils B ont cité le travail en lui-même comme motivation au travail plus souvent que les profils A ! On peut supposer que les petits travailleurs discrets ont l’amour du travail bien fait, alors que ce qui motive les profils A est avant tout leur désir de gravir les échelons et atteindre leurs objectifs coûte que coûte.

Qu’en est-il de la reconnaissance ? 1 personne interrogée sur 10 a déclaré que celle-ci joue un rôle dans leur motivation au travail. Mais qui reçoit plus d’éloges, les profils A ou B ? Là encore, la réponse peut surprendre. Que ça soit de la part de collègues ou de managers, les profils B sont ceux qui reçoivent le plus de reconnaissance au quotidien. La raison derrière ce phénomène ? Peut-être que la motivation naturelle des profils A donne l’impression qu’ils n’ont pas besoin d’être encouragés, ou peut-être encore que leur attitude attire les jalousies de leurs compères…

Quoi qu’il en soit, profils A comme B s’accordent à dire, à 76 %, qu’ils ont souvent l’impression d’être acquis par leur manager. Comme quoi, même si la reconnaissance n’est pas le facteur numéro 1 derrière la motivation au travail, elle peut en convaincre certains de ne pas faire défiler les offres d’emploi à la pause déjeuner.

Conclusion 

Mettre les gens dans des boîtes, c’est rarement une bonne idée. Après tout, nous sommes avant tout des individus.

Dans le domaine du travail, observer les différents types de personnalités des actifs peut néanmoins s’avérer utile pour le personnel managérial. C’est particulièrement le cas lorsqu’il s’agit d’identifier les besoins d’une majorité d’employés. L’étude menée par Zety en témoigne : seulement 6 % des répondants ne s’identifiaient comme n’appartenant ni comme profil A, ni comme profil B, prouvant que chez la plupart d’entre nous, se cache soit un guépard à l’affut, soit une fourmi consciencieuse.

Interrogés sur leurs priorités vie privée — vie travail, il est tout de même intéressant de noter que les deux types de profils s’accordent à dire que le succès de leur entreprise est presque tout aussi important que leur succès personnel. Malgré leurs désaccords, ces deux types de travailleurs sont égaux dans leur désir de pouvoir combiner réussite personnelle et professionnelle. De vrais employés modèles.

Tags: Types d'employés Motivation au travail Concurrence au travail