Selon l’Insee, « les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros.Une entreprise de taille intermédiaire (ETI) est une entreprise qui a entre 250 et 4 999 salariés, et soit un chiffre d'affaires n'excédant pas 1,5 milliard d'euros soit un total de bilan n'excédant pas 2 milliards d'euros. Une entreprise qui a moins de 250 salariés, mais plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et plus de 43 millions d'euros de total de bilan est aussi considérée comme une ETI. »

PME : des particularités notables en matière de Ressources Humaines

Elles représentent la majorité des emplois en France, et si elles partagent des points communs avec des entreprises de toutes les tailles dans le pays, il existe néanmoins des différences et des caractéristiques notables. Il est particulièrement intéressant de mieux comprendre la perception que les salariés de ces entreprises ont de leur situation et de leur travail, surtout lorsqu’on sait, selon l’étude d’ADP qui leur est dédiée, que 36 % de leurs salariés pensent pouvoir s'installer à l'étranger et continuer à travailler pour leur employeur actuel. Cela témoigne d’un état d’esprit novateur qui les démarquent des grandes entreprises.

Cela explique aussi sans doute que si ces salariés se sentent moins en sécurité dans leur emploi, du fait d’une conjoncture plus tendue et de leur plus grande exposition aux incertitudes économique, ils restent cependant plus optimistes quant à leur 5 prochaines années au travail que la moyenne globale des salariés français. Ils semblent également plus souples – le nombre moyen d'heures supplémentaires non payées est de 6 heures – et présentent des attentes plus “modestes” que les autres en termes d’augmentation de salaire.

La fonction RH : incontournable et parfois épuisante

Il reste à noter que souvent, les petites et moyennes entreprises ne disposent pas d'un service dédié aux ressources humaines (RH) ou d'une équipe de professionnels formés aux RH. Nombre d’entrepreneurs assument de front la responsabilité de toutes les fonctions : Direction, Finance, Commerce, R&D, Opérations… Et les RH viennent se superposer à tout cela, imposant des charges chronophages : recrutement, gestion des talents et des carrières, formation et développement des compétences, rémunération, conformité administrative. Des valeurs sociales et sociétales fortes prennent de plus en plus de place : diversité, équité, inclusion, engagement solidaire… et les entreprises qui ne les prennent pas en compte se le voient souvent reprocher, par leurs salariés comme par leurs partenaires. Sans compter que depuis la pandémie, les salariés ont pris l'habitude de travailler à distance, avec plus ou moins de bonheur. Les modes d’organisation hybride ont permis d’en garder nombre d’avantage, tout en évitant les inconvénients majeurs ; mais la mise en place et la gestion de ce mode d’organisation ne se fait pas tout seul, et bien des équilibres restent à trouver pour maintenir et développer la performance des entreprises. Si bien qu’il est souvent difficile pour les plus petites entreprises de progresser dans tous ces domaines car il leur manque les ressources nécessaires.

Prendre en compte la perception des salariés : un levier de développement

C’est pourquoi il est important de rester à l’écoute des salariés et de prendre en compte leurs perceptions de leur situation et de leur travail. L’étude ADP dédiée aux PME et ETI fournit pour cela des informations utiles sur les attitudes, les aspirations, les envies et les besoins des travailleurs. Le monde du travail ne cesse de changer, que ce soit en matière de flexibilité ou de technologie, et l’information est comme toujours le nerf de la guerre pour imaginer un avenir qui conviendra à la fois aux entrepreneurs et aux salariés.

Par exemple, 55 % des actifs européens déclarent que leur employeur est transparent en matière de communication. Dans les PME françaises, c’est 52 %... Comparez ce chiffre à d'autres pays européens comme la Suisse (64 %) ou les Pays-Bas (61 %) : la différence est notable. En 2023, les salariés attendent plus de leur travail ; et il ne s'agit pas seulement de salaire, bien qu'avec l'augmentation récente des coûts de la vie il demeure la priorité. Les travailleurs ont exprimé le véritable besoin d’exercer un travail qui répond à de nombreux critères : épanouissement professionnel, flexibilité ou encore investissement dans leur avenir grâce à la formation et au développement personnel. Si l'on ajoute à cela la nouvelle importance accordée à une culture d'entreprise plus “bienveillante” – même s’il convient de prendre du recul par rapport à cette notion fourre-tout –, il est clair que le monde du travail a changé bien plus que ce que nous pouvions l’imaginer. La gouvernance et le management ne sauraient négliger ces évolutions.

Vous pouvez retrouver dans l’étude ADP dédiée aux PME et aux ETI l’ensemble des chiffres et des constats qui contribuent à se faire une idée plus précise de l’état d’esprit de ces salariés français.

L'étude Workforce View pour PME et ETI

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Tags: PME Perception des salariés Performance

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