Le DRH, le livre vs l’ordinateur arbitré par l’IA et les soft skills

« Errare humanum est, perseverare diabolicum » Sénèque[1],
« Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis » Proverbe populaire français.
Quand la philosophie antique le dispute à la sagesse populaire française, cela force l’admiration du gouvernement suédois. La Suède sait combiner avec bonheur la tradition et le progrès avec l’aptitude de révoquer ses décisions antérieures fussent-elles innovantes[2]. En 2009 le gouvernement de l’époque avait prononcé une sentence d’avant-garde progressiste en substituant l’ordinateur au livre dans l’enseignement. Le choix de numériser l’enseignement fut remis en cause en 2022. Force avait été de constater les effets aussi inattendus que dévastateurs de la pédagogie numérisée sur la performance d’apprentissage. Les bilans réalisés, auprès des élèves, par les évaluations PISA[3] et TIMSS[4] ont présenté une régression significative du niveau des connaissances acquises avec les ordinateurs. L’altération des capacités cognitives pour les enseignements fondamentaux étant établie le gouvernement suédois après quinze ans d’exploitation a réagi. La réaction, par un investissement de 104 millions d’euros entre 2022 et 2025, fut à la hauteur de la régression, il est destiné à la réimplantation de l’enseignement livresque.
Le livre vs l’ordinateur est un arbitrage, sans commune mesure avec le choix de Sophie décrit par William Styron[5] dans son livre éponyme[6]. Le but est de trouver un équilibre entre le livre et l’ordinateur en lieu et place d’un choix d’exclusion de l’un au détriment de l’autre.
Le livre vs l’ordinateur arbitré par l’intelligence artificielle et les soft skills, oui, mais quoi ?
« L'arbitrage est la méthode de résolution des conflits la plus intelligente ». Albert Einstein[7].
Livre ou ordinateur, l’arbitrage est possible, il reste à en fixer le contenu à utiliser dans le cadre d’un livre et celui d’un ordinateur, avec comme point commun le référentiel définissant les soft skills.
L’arbitrage par la modélisation
Une meilleure utilisation des soft skills impose un retour à la source, au précepte de leur création. Le terme soft skills est né au sein de l’armée des États-Unis d’Amérique[8]. La décennie 60 a vu apparaitre la notion de soft skills. Ce travail de recherche avait pour but de distinguer les activités qui mettent en œuvre l’expertise de contenus « hard skills » de celle qui traite des relations avec les personnes « soft skills ». La conférence de 1972 réunissant les experts respectifs du CONARC[9] pour la formation et ceux de l’HumRRO[10] pour l’organisation a engendré la définition initiale des soft skills comme étant « Compétences liées à l’emploi impliquant des actions affectant les relations humaines ». Cette décision a défini et uniformisé le contenu enseigné dans les cours en supprimant la notion de compétences générales[11] de la terminologie de l’ingénierie des systèmes de formation.
Depuis ce concept a fait florès, pas seulement sous la forme d’un succès mais sous l’aspect d’un triomphe. Les chercheurs du débutant au grand maitre sont allés de leurs contributions mobilisées par leur créativité pour définir au choix les compétences liées à la pensée critique, la résolution de problèmes, la prise de parole en public, le leadership, la fluidité interculturelle sous l’étiquette générique de soft skills. Au gré des apports successifs de la recherche et de l’expérimentation, les soft skills sont devenus en français les compétentes comportementales pour devenir aujourd’hui le facteur implicite majeur de la vie professionnelle.
Devant cette multitude le besoin de simplification des soft skills est rendu nécessaire. La modélisation retenue est celle utilisée pour la thèse de doctorat [12]de l’auteur par le système edsm7c[13]. Elle se présente sous la forme d’une métaphore, le cercle chromatique de Newton, ce qui rend les éléments constitutifs des soft skills accessibles pour conduire une régulation après un audit et/ou un diagnostic. La modélisation des soft skills est proposée par la démarche edsm7c dans le livre blanc éponyme[14].
L’arbitrage par le livre ou l’ordinateur ?
« Avec la lecture approfondie, nous agissons, nous votons avec plus de connaissances, plus de sagesse et plus d'empathie » Maryanne Wolf[15]
Les facteurs d’altération de l’apprentissage sont décrits par les experts, dont Maryanne Wolf dans son livre Reader, Come Home : The Reading Brain in a Digital World[16]. La conclusion de son analyse comparative des effets produits par les deux principes pédagogiques est sans appel. Les livres présentent l'avantage de permettre une meilleure concentration et une moindre fatigue oculaire. Ils facilitent les annotations, les surlignages… Ils sont bénéfiques pour la rétention d'information et la mémorisation. Les ordinateurs présentent les risques notoires de fatigue visuelle, de distraction, de douleurs liées à la posture, de perturbation du sommeil et de déconnexion avec le monde réel.
Le livre entraine à la concentration, stimule les fonctions cognitives, enrichit le vocabulaire et améliore les compétences linguistiques. Il offre une source inépuisable de connaissances, de perspectives et favorise l’autoapprentissage. Il est également imperméable aux problèmes techniques et technologiques.
L’ordinateur présente des facilités pour l’apprentissage telles que l’accessibilité et la diversité. Les fonctions numériques donnent accès à de vastes banques de données. Les capacités numériques permettent le suivi personnalisé de l’évolution des connaissances, des compétences dans des contenus personnalisés. Dans la mesure où les innovations pédagogiques numériques sont exploitées avec rigueur et discipline au prix d’une motivation sans défauts, il l’offre une puissance indéniable.
La définition de l’arbitrage a conduit ma décision à déterminer le choix du support pour mes travaux de recherche dans le domaine des soft skills, des compétences comportementales. Ils ont pour but de répondre à la question : « Comment supprimer les comportements insatisfaisants et développer les comportements satisfaisants ? » et de proposer les moyens pour : « Devenir son propre mentor, mieux utiliser les soft skills ». L’arbitrage porte sur le choix entre le livre, mais sous quelle forme et l’ordinateur, mais avec quel traitement numérique ?
Le livre vs l’ordinateur arbitré par l’intelligence artificielle et les soft skills, oui, mais comment ?
« Nul ne peut voir par-dessus soi. Je veux dire par là qu’on ne peut voir en autrui ce que l’on est soi-même ». Arthur Schopenhauer[17].
Devenir son propre mentor, mieux utiliser les soft skills par le livre
Devenir son propre mentor, mieux utiliser les soft skills provoque une réflexion sur le thème de son propre comportement et des moyens à mettre en œuvre pour évoluer par soi-même. C’est-à-dire soi à l’exclusion des autres. « Comment supprimer les comportements insatisfaisants et développer les comportements satisfaisants ? » Cette question rhétorique apodictique ne souffre pas la contradiction, elle permet, et cela n’est pas usuel, de mettre tout le monde d’accord au moins sur la situation de départ. Le système edsm7c est matérialisé par une documentation rédigée sur le site http://edsm7c.com/.
Devenir son propre mentor, mieux utiliser les soft skills tout au long de sa vie par l’intelligence artificielle générative conversationnelle propriétaire.
« L'intelligence artificielle est peut-être le dernier grand outil inventé par l'homme » Stephen Hawking[18].
Il faut considérer la puissance du numérique comme un accélérateur des actions réalisées antérieurement. Il faut discerner le raisonnement et l’aide technologique. Si l’on prend comme exemple l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert au XXVIIIème siècle, ils avaient inventé le lien hypertexte. Dans l’édition d’origine il faut tourner les pages et chercher dans les différents livres, cela prend du temps et de l’énergie. Aujourd’hui dans l’édition numérisée la fonction est instantanée.
Les soft skills sous intelligence artificielle générative conversationnelle propriétaire c’est comme disposé d’un exosquelette socioculturel. Il procure une diminution, une suppression des efforts inutiles et comble les lacunes par l’apport des réponses instantanées.
Encore faut-il choisir l’application numérique adaptée à la situation. Le choix se porte sur l’intelligence artificielle générative conversationnelle propriétaire sous l’acronyme IAGCP. Le but est d’obtenir un traitement aussi large que rapide de l’information issue de mes travaux de recherches. Intelligence artificielle : pour analyser des données ; Générative : pour un enrichissement aussi profond que constant par le « deep learning » ; Conversationnelle : pour offrir par la phase de l’abonnement anti oubli du protocole un dialogue aussi facile qu’efficient pour obtenir les réponses opérationnelles tout au long de sa vie et Propriétaire ; pour maitriser de façon aussi exclusive que discrète notre base de données et notre méthode traitement des algorithmes. L’objectif est de proposer une approche générique sur les préceptes, concepts et méthode et personnalisée sur les méthodologies, actions et résultats. Le gain de temps obtenu sur les actions sans grande valeur ajoutée peut être exploité dans des activités directement productives.
La puissance de l’IAGCP permet l’exploitation du protocole : « Devenir son propre mentor » par l’administration du TCCRH, Test Compétences Comportementales pour les Relations Humaines sous ses différentes formulations. Le protocole complet se déroule en plusieurs phases, décrites sur le site https://www.mindcodia.fr.
Conclusion
« Nous ne choisissons pas notre époque, mais nous pouvons choisir ce que nous en faisons » Albert Camus[19].
Le choix judicieux est de ne pas choisir entre le livre et l’ordinateur afin de tirer bénéfice des deux sources : la faculté d’apprentissage du livre et la faculté du traitement de l’information de l’ordinateur. L’étymologie des mots livre et ordinateur propose une information déterminante. Les Romains écrivaient sur l’intérieur de l’écorce de l’arbre « liber » devenu livre au fil du temps. Le professeur Jacques Perret[20] en 1955 a proposé à IBM France le mot ordinateur, du latin ordinare, mettre de l’ordre, pour remplacer le mot computer, de l’anglais to compute calculer. Le livre présente un caractère éternel, tel le « papyrus Prisse[21] », le « Diamant Sutra[22] » et la « Bible de Gutenberg[23] »
Une conclusion s’oblige, l’usage sans limites du bénéfice des deux capacités, la transmission par les vertus de l’écriture et la mise en ordre par la puissance du numérique au service de l’éducation de soi-même pour vivre le plaisir de la relation humaine.
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[1] Sénèque, Lucius Annaeus Seneca, 4 av. J.-C.- 65, philosophe romain. « L’erreur est humaine, la persistance est diabolique ».
[2]https://www.ouest-france.fr/education/face-a-la-baisse-du-niveau-scolaire-la-suede-veut-retablir-les-manuels-au-detriment-des-ecrans-b18742fe-fa46-11ed-848c-839499ee950f
[3] Programme international pour le suivi des acquis des élèves
[4] Trends in International Mathematics and Science Study
[5] William Styron, nom de plume de William Clark Styron Jr., 1925 – 2006, homme de lettres américain
[6] Sophie's Choice (Le Choix de Sophie) Farrar, Straus and Giroux (1980)
[7] Albert Einstein 1879 – 1955, physicien helvético – américain
[8] D’après la publication de Jennifer Parlamis , Ph.D. Social and Orgaizationnal Psychologie university of San Francisco School of Management Journal of Management Inquiry: Sage Journals (sagepub.com) Getting to the CORE: Putting an End to the Term “Soft Skills”
[9] Continental Army Command
[10]Human Ressouorces Research Organization
[11] U.S. Continental Army Command and U.S. Army Defense School, 1972
[12] Les facteurs de la performance commerciale en formation professionnelle Cnam 27 juin 2016. Thèse_Tours
[14] Téléchargeable gratuitement sur le site https://edsm7c.com/
[15] Maryanne Wolf, 1947 - , chercheuse et professeure à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), américaine.
[16] HarperCollins ISBN 9780062388797
[17] Arthur Schopenhauer, 1788 - 1860, philosophe allemand, Aphorisme de la sagesse dans la vie 1851
[18] Stephen William Hawking 1942 – 2018, théoricien scientifique, britanique.
[19] Albert Camus, 1913 – 1960, homme de lettre français, proix Nobel de littérature en 1957
[20] Jacques Perret, 1906 -1992), philologue français.
[21] Manuscrit égyptien ancien, disponible à la Bibliothèque nationale de France 1800 avant J.-C.
[22] Impression en Chine 868, texte bouddhisme disponible à la British Library à Londres.
[23] Impression 1455, disponible à la Bibliothèque nationale de France