Pourquoi les projets de prévention de l’absentéisme échouent ?
Préoccupant les gestionnaires du privé et du public depuis plusieurs décennies, l’absentéisme est encore et toujours un sujet d’actualité en 2017. Il semble même en hausse. Comment alors expliquer cette incapacité durable à le prévenir ?
La complexité du sujet est souvent mis en avant comme la cause principale de la difficulté à l’appréhender. C’est un argument recevable tant il est vrai que l'absentéisme est un sujet complexe, sans doute même l'un des plus corsé que l’on puisse trouver dans les entreprises. Gérer les stocks, construire un plan marketing ou fidéliser la clientèle, sont des sujets complexes, mais pour la prévention de l’absentéisme le niveau de difficulté est encore plus élevé.
Tout d'abord, de très nombreux facteurs peuvent expliquer l’absence au travail, ce qui bien sûr rend ardue l’analyse de ses causes. On peut ainsi rapidement énumérer plus de 20 déterminants possibles, dont il faudra donc distinguer les poids respectifs. Pour ne rien arranger, cette problématique répond également à une logique circulaire, ou systémique (les conséquences de l’absence peuvent en devenir des causes, comme par exemple lorsque le non remplacement des absents cause la fatigue des présents qui finissent également pas s’absenter). Or, de manière générale, l’analyse des problématiques de logique circulaire est complexe, car il est alors difficile de démêler les causes de leurs effets.
Par « malchance » le problème qui se présente aux RH est donc d’une grande complexité. Mais la complexité n’explique ou n’excuse pas tout et l’absentéisme n’est pas une fatalité. Comment alors expliquer cette incapacité à prévenir l’absentéisme ?
Une partie de la réponse est présente au sein même de la question, dans cette volonté de prévenir l’absentéisme avant même de le comprendre. On déploie alors des plans d’actions sur la base de diagnostics incomplets et imprécis, ce qui ne peut conduire qu’à de la déception.
Le problème de l’absentéisme réside donc avant tout dans l’absence ou la faiblesse des diagnostics pour en comprendre ses causes. Sans diagnostic absentéisme de qualité on s’en tient aux idées reçues, lesquelles orientent vers des solutions formatées et non contextualisées. On pense ici à la contre visite médicale, aux entretiens de retour d’absence, à la carence pour absences maladie, etc. qui conduisent plus souvent que de raison à l’échec et la déception.
Pour prévenir l’absentéisme il faut donc commencer par professionnaliser les diagnostics pour les rendre plus complets et plus précis.
C’est la valeur ajoutée de l’analytique RH que d’y concourir. En raison de sa capacité à extraire rapidement de l’information utile à partir d’un grand volume de données, l’analytique RH permet de segmenter, contextualiser l’absence jusqu’à l’éclairer avec des éléments précis et objectifs permettant de construire des plans d’action efficaces.
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