Face à un titre particulièrement agressif, auquel je ne suis pas habitué, face à ce mot basching que la profession RH a quasiment adopté par la force qu’une habitude rouleau compresseur, un minimum d’explication s’impose.

je lisais la passionnante interview d’un Président d’une société du CAC 40, détaillant avec force et conviction le grands axes de son projet pour son groupe demain et là, deux choses m’ont interpellé.

La première, c’est qu’il a affiché les RH, femmes et hommes de l’entreprise comme étant un des actifs différenciants majeurs de son Groupe. Là , c’est top ! Mais quand le journaliste lui a demandé s’il était certain que ce qu’il venait d’énoncer s’appliquait partout dans la groupe, la réponse a été : comment voulez-vous que je vous l’assure ; j’ai tellement de responsabilités pour préparer le futur, métiers, financement etc…que je ne sais pas dans le détail ce qui se fait dans chaque entité.

La seconde est donc double : un c’est peut être une priorité de sa stratégie mais il y a encore plus prioritaire et il se garde le « contrôle » de ces axes….

Et enfin cet aveu : je donne du sens, aux femmes et aux hommes du Groupe, et je ne mets pas en mesure ce qu’il convient pour faire que due la théorie on passe à la réalité : non, il y a trop de RH ce sont des coûts, non moins de formation, on va faire des économies de frais généraux, oui il ou elle est bien, mais même si on nivelle un peu, pour ce qu’il y a à faire, cela suffira.

Ambition, créativité, autonomie, où est donc passé tout cela entre le concept du discours de poilitique générale et la réalité de la vie des salariés . Il y a schisme entre sens et cohérence.

C’est assez grave .

Je ne suis pas sûr que tout soit perceptible de suite ; il faut du temps, un changement sociétal, l’aspiration exprimée des nouvelles générations , pour l’instant on est un peu dans la machine à chemin gum de Rabbi Jacob : ça colle, ça patine , ça fait des bulles ; c’est plus ou moins drôle mais va venir et assez vite le temps de l’urgence, le temps où il faudra remédier aux problèmes en urgence : mince différentes formes de non adhésion, y compris du turn over, mince on se fait assassiner sur les réseaux sociaux, mince les meilleurs ne veulent pas venir etc….

Et le plus grave : mince, avec les recette envisagées, on devait afficher des résultats et belle croissance et c’est encéphalogramme plat, on s’est privé d’un truc, mais quoi ?

Ah j’ai peur qu’il s’agisse simplement de s’occuper des femmes et des hommes à qui on demande de faire ce lien si solide qu’il se sent sur un marché avide de partenaires fiables, différents et plus à même d’amener avec conviction le service attendu.

Bien sûr, souvent en cas d’urgence, la politique RH est malmenée, surtout par celles et ceux qui en sont les utilisateurs .

Mais quelle politique RH ? Celle de la brochure pubicitaire ? avec tout le « talent » des conseils en com, ou celle que chaque RH, moyennant une équipe de constituée de celles et ceux qui en veulent et délestée de celles et ceux usés que je comprends.

En fait, "la cause racine" comme disait un collègue, elle n’est pas tant à chercher dans des débats sans fin sur le RH ; RH Bashing : démodé, ouf je vais changer de destrier et remercier mon poney, il est temps que je prenne de l’altitude non ?

Et vous amis rhs, qu’en pensez-vous ?

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