analyse
Un nouveau salarié ayant déjà effectué sa journée de solidarité chez son ancien employeur doit-il l’effectuer chez son nouvel employeur ?
FAUX
Lorsqu’un salarié a déjà réalisé sa journée de solidarité chez son ancien employeur au titre de l’année en cours, il n’est pas dans l’obligation de l’effectuer chez son nouvel employeur.
En effet, la journée de solidarité consiste en une journée de travail supplémentaire non rémunérée destinée au financement d’actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées et concerne tous les salariés de plus de 18 ans. Les modalités d’accomplissement de la journée de solidarité sont fixées par accord d’entreprise, d’établissement ou de branche, ou à défaut par l’employeur après consultation du CSE (c. trav. art. L.3133-11 ; art. L.3133-12).
Etant une journée obligatoire, le salarié ne peut pas refuser de l’effectuer. Toutefois, si le salarié a déjà réalisé sa journée de solidarité chez son ancien employeur, il peut refuser d’exécuter cette journée supplémentaire de travail, sans que ce refus constitue une faute ou un motif de licenciement (c. trav. art. L.3133-10).
Le salarié qui ne refuse pas de travailler durant la journée de solidarité bénéficie même d’une rémunération supplémentaire et sont soumises au régime des heures supplémentaires ou des heures complémentaires.
Si le salarié n’a pas réalisé sa journée de solidarité chez son ancien employeur, le salarié doit effectuer cette journée de solidarité dans les mêmes conditions que les autres salariés de l’entreprise.
Lorsque le salarié nouvellement embauché est astreint à la journée de solidarité, il l’est comme les autres salariés, sans bénéficier d’une quelconque proratisation en fonction de sa durée de présence sur l’année. La journée de solidarité reste entière.

